« Je suis parti de l’imaginaire et j’ai découvert le réel ; mais derrière le réel, il y a de nouveau l’imaginaire »[1]



[1] Bruno Péquignot, Recherches sociologiques sur les images, Editions l’Harmattan, Paris, 2008, p.109


Dans mes peintures, je veux confronter le surréalisme inhérent au contexte social actuel, et la grâce de la faune qui subsiste. Les transformations de notre société apparaissent si rapides et si profondes, que l’on peut les rapprocher du contexte historique dans lequel à émergé le mouvement Surréaliste du début de siècle. Réciproquement, un nouveau mouvement surréaliste en art contemporain, semble une réponse radicale et pertinente aux nouvelles réalités de nos modes de vie.

J’ai beaucoup utilisé des boites à œufs dans mes installations et mes tableaux. Cela tient d’abord à leur symbolique. Ce sont à la fois des objets et des déchets modernes que l’art permet de recycler pour leur donner une seconde vie, comme une sorte d’immortalité, mais en même temps elle isole chaque unité et lui confère l’anonymat. En en rassemblant un grand nombre, elle recrée, symboliquement, nos sociétés modernes.
Dans le contexte de l’installation, la boîte à œufs acquiert une symbolique d’un niveau supérieur : c’est la réunion de groupes, l’accumulation de vide (car la boîte à œufs n’est qu’un emballage volumineux et léger ), et de ce fait, traduit là aussi les sentiments humains d’aujourd’hui.

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